Seuls les plus riches ont les moyens de mourir en Suisse
En 2016, pas moins de 150 Italiens ont passé la frontière pour venir mourir en Suisse. Un récent article du Courrier/La Liberté pointe des pratiques au Tessin qui font frémir. L’association Liberty Life offre ses services aux étrangers désireux de mettre fin à leur vie. Le mari d’une Turinoise qui avait fait appel à cette association aurait payé 13’000 euros pour l’euthanasie de son épouse. On est bien au-dessus de l’estimation effectuée par le responsable d’Exit suisse italienne qui évalue les frais d’une euthanasie à environ 7000 francs. Le Code pénal suisse stipule que l’aide au suicide est punissable si elle est motivée par un «mobile égoïste».
En mars dernier, le député socialiste Raoul Ghisletta a interpellé le Grand Conseil tessinois, invitant les autorités cantonales à prendre des mesures afin d’éviter les abus et à mettre son nez dans la gestion financière des structures en place.
Cette pratique du suicide assisté a ceci de choquant qu’elle s’adresse à une catégorie de personnes relativement aisées.
Seuls les plus riches de nos voisins ont les moyens de mourir en Suisse. On peut espérer à l’avenir que les pouvoirs publics vont suivre de manière très attentive le sujet. Mais le seul véritable moyen d’endiguer cette injustice réside dans une harmonisation des législations européennes sur le sujet. Bref, on est encore loin d’être tous égaux devant la mort!