Salvini provoque un tollé en Italie en critiquant les avortements d'étrangères
Le chef de l'extrême droite italienne Matteo Salvini a déclenché une vague d'indignation après avoir dénoncé le recours selon lui fréquent de femmes étrangères aux urgences médicales pour des avortements, en raison d'un "style de vie non civilisé".
L'interruption volontaire de grossesse (IVG, jusqu'au troisième mois) a été légalisée en 1978 en Italie. Au-delà du troisième mois, l'avortement reste possible dans pour des raisons thérapeutiques limitées. Mais c'est un type d'intervention difficile à effectuer car 70% des gynécologues refusent de la pratiquer au nom de l'"objection de conscience".
"Nous avons eu des signalements selon lesquels certaines femmes, qui ne sont ni de Rome ni de Milan, se sont présentées pour la sixième fois aux urgences de Milan pour une interruption de grossesse", a déclaré Matteo Salvini, en se basant sur le témoignage d'infirmières aux urgences.
"Ce n'est pas mon travail, ni celui de l'État de donner des leçons de morale ou d'éthique à qui que ce soit, il est juste que la femme choisisse pour elle-même et pour sa vie. Mais on ne peut pas considérer les urgences comme la solution à un mode de vie non civilisé", a lancé le chef des souverainistes, lors d'une réunion publique à Rome...