En Italie, 70 % des médecins refusent de pratiquer des IVG
- Le Monde
- 23 mai 2018
- 1 min de lecture
Dans le sud du pays, où ce taux atteint jusqu’à 93 % selon les régions, l’avortement est quasiment impossible.
Les affiches sont apparues début mai sur les panneaux de plusieurs artères de la périphérie romaine. Sur l’image, en gros plan, un ventre rond, soutenu par deux mains de femme, sort de la pénombre. Pas de visage, aucun autre détail, hormis un slogan, en grandes lettres blanches, barrant l’affiche, « L’avortement est la première cause de féminicide dans le monde ». Et un hashtag, #stopaborto.
Les visuels, payés par un organisme domicilié en Espagne, CitizenGo, ont été retirés après quelques jours, à la suite de nombreuses plaintes et pétitions d’associations auprès de la maire, Virginia Raggi (Mouvement 5 étoiles). Reste que la provocation, à quelques jours des 40 ans de la « loi 194 », légalisant l’avortement en Italie, a marqué les esprits.
Les milliers de manifestants de la huitième « marche pour la vie », qui ont défilé dans le centre de Rome, samedi 19 mai, pour dénoncer l’avortement, mais aussi l’euthanasie et le mariage homosexuel, n’ont pas manqué de dénoncer, dans leurs slogans, la « censure » exercée par la maire de Rome, affirmant soutenir l’action de CitizenGo, au nom de la « liberté d’expression », tout en scandant : « L’avortement est un meurtre. » Parmi eux, des responsables politiques (la dirigeante des postfascistes de Fratelli d’Italia, Giorgia Meloni, ou le député de la Ligue Vito Comencini), mais aussi de nombreux ecclésiastiques, comme l’archevêque de Ferrare, Luigi Negri, et le cardinal Raymond Burke, considéré comme un des tenants de la ligne conservatrice du Vatican....
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