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Qui a peur de Darwin ? Vrais ennemis et faux amis


Nous savons tous que depuis 1859 à ce jour, les ennemis des théories de Darwin furent innombrables, bien que le darwinisme ou mieux, le néo-darwinisme (darwinisme + génétique) jouit aujourd’hui d’une excellente santé et qu’aucun biologiste ne songe à contester la réalité de l’évolution.

Pourquoi cette opposition ?

Parce que c’est une théorie qui concerne l’homme, notre espèce, et que ses résultats nous touchent de près. Personne ne songe à discuter le nombre d’Avogadro ou la constante de Planck, mais lorsque par contre on parle de biologie tous se sentent autorisés à dire ce qu’ils croient ou ne croient pas à propos de choses qu’ils n’ont même pas comprises.

Quels en sont les principaux ennemis ? Il est évident que les religions monothéistes ont initialement contrecarré le darwinisme mais ensuite, quoique avec des attitudes différentes, elles ont souvent établi une coexistence pacifique.

Dans l’Ancien Monde, une opposition frontale existe aujourd’hui de la part de l’Église Orthodoxe, des Témoins de Jéhovah (seconde religion en Italie), des Hare Krisna et surtout de tout l’Islam avec l’exception particulière du Dr Maurice Bucaille et de quelque intellectuel isolé.

Parmi les nombreuses sectes religieuses du Nouveau Monde, il y a tout et son contraire de sorte que les USA sont l’unique pays occidental dans lequel la majorité des citoyens se défie de l’évolution.

En Italie, le phénomène anti-évolutionniste est réduit à de petites franges d’ultra-droite qui de temps en temps organisent des rencontres ou à des associations dont le public est inexistant. Dans le monde scientifique, deux vieux académiques, Antonino Zichichi (1929), physicien à Bologne et Giuseppe Sermonti (1925), généticien de l’Université de Pérouse, sont opposés à l’évolutionnisme, le premier sans l’avoir lu, ni compris la biologie et le second en l’ayant peut-être compris à l’envers quand il soutient que ce sont peut-être les anthropoïdes qui dérivent par dégradation de l’homme primordial. Aucun des deux de toute façon n’est suivi dans le monde académique italien.

Peut-être les plus dangereux et les plus ambigus sont les faux amis, les promoteurs d’une attitude apparemment rationaliste, mais qui de toute façon, voient dans l’évolution un processus téléologique et anthropocentrique. Une tradition idéaliste et marxiste comme la pensée religieuse ont proposé une vision anthropocentrique dans laquelle l’homme apparaît perpétuellement comme l’objectif final de l’évolution. Notre cerveau et notre culture seraient le sommet d’un processus évolutif, pas le fruit d’un « créateur » mais un produit exclusivement naturel, immanent, scientifiquement compréhensible. Avec Spencer, l’évolutionnisme devient même le substrat biologique du concept de progrès et cette attitude est encore vastement répandue. L’évolutionnisme anthropocentrique n’est pas moins dangereux que l’anti-évolutionnisme, quand on pense que l’anthropocentrisme est le père légitime du colonialisme et du racisme.

Il est donc nécessaire de repousser l’idée que dans l’évolutionnisme, il y a des traces de l’idée de progrès, une quelconque tendance à produire des organismes plus grands, plus compliqués ou plus intelligents et de chercher à comprendre pleinement la leçon de Darwin, pour se libérer des faux amis et pour définir notre rôle dans le monde de la nature, « une espèce parmi tant d’autres ».

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