Théorie du genre en Italie : friture sur la ligne
- cafebabel.fr
- 11 août 2016
- 2 min de lecture

La Région Lombardie a annoncé la mise en place d’un « téléphone anti-gender » dès la prochaine année scolaire. Le prix ? 30 000 euros pour combattre quelque chose qui, techniquement, n’existe pas...
Depuis quelques temps, les commentateurs politiques italiens ne nous surprennent plus, tout particulièrement si l'on se réfère à certains courants politiques. Mais cette fois, la classe politique de la Botte va probablement nous faire l'honneur d'une exception.
Le 31 mai dernier, la région Lombardie - dirigée par Roberto Maroni l’ancien secrétaire fédéral du parti La Ligue du Nord - a approuvé un texte qui introduit un nouveau service à destination des écoles lombardes. Les personnes à l’origine de ce texte l’ont rebaptisé « téléphone anti-gender » (mais aussi guichet, ou centre d’appel).
Ce service devrait offrir un soutien aux parents et aux étudiants inquiets de la diffusion de la « théorie du genre » dans les établissements scolaires.
L’appel d’offre a quant à lui été confié quelques jours plus tôt à l’AGE (Association des parents italiens, ndlr), un organisme qui se propose de faire de la famille un sujet politique, en se fondant sur des principes « éthiques » et « chrétiens ».
L'initiative semble sortir de nulle part. Pourtant, elle répond à l'application d'un alinéa de la loi Buona Scuola (bonné école, ndlr), une réforme de du ministère de l'Éducation approuvée par le Parlement italien en juillet 2015. Parmi les multiples éléments du texte, une mesure prévoit de lutter contre « la discrimination fondée sur l'orientation sexuelle » à l'école. Aussi, selon la région Lombardie, la « théorie du genre » pourrait être employée comme un instrument menaçant et doucement s'introduire dans le contenu des programmes scolaires...
留言